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Ça ne sert à rien d’essayer de vous convaincre de prendre soin de vous même si c’est pour votre bien


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Et voilà un fait extrêmement surprenant : le savoir ne permet pas de convaincre les gens d’être acteur de leur santé.

Si on donne la bonne info, après un bon diagnostic, le bon exercice pour vous, vous allez le faire et ça va bien se passer? Et bien non, ça ne marche pas comme ça, ce n’ est pas suffisant !


Pour transmettre le savoir et motiver les gens, il faut des compétances en communication (et pédagogie), de l’empathie, de la patience…

Le mal de dos, 8 personnes sur 10 y seront confrontés dans leurs vies, 2eme cause de consultation chez le généraliste, ça coûte chaque année 5 milliards.


Les solution on les a.


Les patients nous racontent des tas de croyances, c’est leur réprésentation du monde:

c’est ma mauvaise posture, c’est faux,

mon bassin décalé qui s’est encore décalé, c’est faux, les seuls os qui se déplacent le sont au cours de grosses fractures,

c’est ma colonne vertébrale qui n’est pas droite, c’est ma hernie discale, c’est faux, on va tous en avoir une, c’est une évolution du dos et c’est pas forcément problématique,

j’ai pris du poids, aucuns liens avec le dos…


Si on vous apprend la physiologie, ça ne change rien, enfin si, ça change le catastrophisme c’est à dire votre projection négative dans le futur (comment je me vois dans 20 ans).


Si on casse les idées reçus, on essaye de convaincre, car nous on sait, c’est notre métier, on est alors en conflit avec vous. Car quand on a des croyances très fortes, il y aura une résistance très importante, heureusement il y a d’autres moyens communicationnels pour réussir à modifier vos croyances.

Pourquoi c’est un enjeu fondamental ? Car vos croyances augmentent la fréquence de vos douleurs et leurs intensités, voir les chronicisent.


L’objectif que l’on a, souvent, en tant que professionnel de la santé, sur le moyen ou long terme, c’est modifier votre manière de vivre.

Des actions à court terme donnent des résultats à court terme. Et clairement moins de 10% des consultations sont des démarches d’accompagnement vers une santé optimale.

Si on veut aller plus loin, il faut voir les choses de manière globale. Un peu comme un sportif qui voudrait atteindre le haut niveau: il faut tout revoir souvent pour optimiser le potentiel: préparation physique, périodes de récupération, gestion des temps fort et faible, charge mentale, nutrition…

Nous avons des capacités incroyables à nous projeter dans un futur immédiat, mais nous ne nous projetons quasiment jamais dans un futur lointain: qu’est ce que je peux faire aujourd’hui pour être bien ou au mieux dans 30 ans? Et pourtant on sait ce qu’il faut faire.


Un des gros problèmes de notre époque, c’est la sédentarité: ça donne des pathologies cardio-vasculaire, des dégénérescences mentales, des douleurs articulaires, des troubles du sommeil.

Faire en sorte que des gens qui ne bougent pas, bougent est un challenge quotidien.

Car assit toute la journée, les fesses et le corps ne bougent pas, c’est pas oxygèné et c’est important l’oxygène.

Le deuxième problème est la gestion sociale, et là c’est encore plus complexe et demande encore plus de temps et de compétences pluridisciplinaires. Parfois, « l’enfer c’est les autres » comme disait Sartre.


L’approche de l’entretient/bilan avec un professionnel a changé. Avant, on ne vous écoutait pas complètement car on se mettait dans la position du sachant, celui qui va vous expliquer. Et chez certaines personnes ça ne marche pas. Car si on essaie de convaincre, les gens se sentent cons. L’ego fait barrière. Il ne faut donc pas chercher à vous convaincre. Mais vous écouter et ça vous valorise. Car après tout vous savez mieux que quiconque ce qui se passe dans votre corps. Ça permet aussi au patient de se sentir en confiance.

Vous questionner autrement permet de mieux vous comprendre pour proposer les solutions les plus adaptées: qu’est ce qui vous fait penser que les positions sont responsables des douleurs?

Et souvent on a des bonnes nouvelles: c’est votre poids? Et bien j’ai une bonne nouvelle, le poids n’est pas responsable des douleurs de la colonne…

Avec ces nouvelles approches relationnelles, on écoute, on reformule, on demande le consentement de la personne pour lui donner un conseil: vous seriez ok si on essayait de comprendre pourquoi…pour que je vous dise ce qu’on pourrait améliorer chez vous?

Ça optimise les chances de réussir.


D’après le Tedx de Major mouvement (2022) que j’ai modifié et précisé

 
 
 

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