top of page
Rechercher

3/6 On simule tout et tous

Les simulations sont les suppositions de votre cerveau de ce qui se passe dans le monde. À chaque moment de réveil, vous êtes confronté à des informations ambiguës et bruyantes provenant de vos yeux, de vos oreilles, de votre nez et d’autres organes sensoriels.

Votre cerveau utilise vos expériences passées pour construire une hypothèse (la simulation) et la compare à la cacophonie qui arrive de vos sens. De cette manière, la simulation permet à votre cerveau d’imposer un sens au bruit, en sélectionnant ce qui est pertinent et en ignorant le reste.


La découverte de la simulation à la fin des années 1990 a inauguré une nouvelle ère en psychologie et en neurosciences.


Les preuves scientifiques montrent que ce que nous voyons, entendons, touchons, goûtons et sentons sont en grande partie des simulations du monde, et non des réactions à celui-ci. On spécule que la simulation est un mécanisme commun non seulement pour la perception, mais aussi pour comprendre le langage, ressentir de l’empathie, se souvenir, imaginer, rêver et bien d’autres phénomènes psychologiques.


Notre bon sens pourrait déclarer que penser, percevoir et rêver sont des événements mentaux différents, mais un processus général les décrit tous.

La simulation est le mode par défaut pour toute activité mentale.


En dehors de votre cerveau, la simulation peut provoquer des changements tangibles dans votre corps.


« Fleur », « Miel », « Piqûre », « Douleur », etc Toutes ces informations sont intégrées à votre concept « Abeille », guidant la façon dont vous simulez l’abeille dans ce contexte particulier. Ainsi, un concept comme « Abeille » est en fait une collection de modèles neuronaux dans votre cerveau, représentant vos expériences passées.

Votre cerveau combine ces modèles de différentes manières pour percevoir et guider de manière flexible votre action dans de nouvelles situations. En utilisant vos concepts, votre cerveau regroupe certaines choses et en sépare d’autres. Vous pouvez regarder trois monticules de terre et percevoir deux d’entre eux comme des « collines » et un comme une « montagne », en fonction de vos concepts.

Vos concepts sont des emporte-pièces qui sculptent des limites, non pas parce que les limites sont naturelles, mais parce qu’elles sont utiles ou souhaitables.

Vos concepts sont un outil principal pour votre cerveau pour deviner la signification des entrées sensorielles entrantes.

Avec les concepts, votre cerveau simule de manière si invisible et automatique que la vision, l’ouïe et vos autres sens semblent être des réflexes plutôt que des constructions.

Extrait de « how emotion are made » Lisa Barret 2017.



ree

 
 
 

Comments


bottom of page